Le traitement des récessions gingivales est représenté majoritairement par les greffes gingivales : ce sont des techniques chirurgicales de reconstruction de la gencive exclusivement. Ces greffes permettent le plus souvent de corriger un défaut esthétique visible lors du sourire, ou encore une sensibilité persistante au chaud, au froid ou au brossage. Elles sont parfois aussi nécessaires pour renforcer une gencive trop fine pour être correctement brossée.
Les greffes gingivales ne sont pas indiquées dans tous les cas de récession gingivale.
Elles sont classées essentiellement en 2 catégories:
les greffes gingivales libres (ou épithélio-conjonctives) : un morceau de gencive est détaché (le greffon épithélio-conjonctif prélevée généralement au palais) et est ensuite apposé sur la récession à la base de la dent.
les greffes conjonctives enfouies (ou greffes conjonctives) : seule la partie interne de la gencive est prélevée (le greffon conjonctif prélevé généralement au palais, parfois aussi à l’arrière des deuxièmes molaires) ; c’est une portion gingivale contenant beaucoup de fibres collagènes (comme sous la peau), qui est ensuite glissée sous la gencive abîmée et maintenue par des sutures.
Les premières, techniques les plus anciennes, apportent un renforcement externe maximum car elle permettent une augmentation importante de la partie la plus résistante de la gencive. Elles sont peu indiquées en zones esthétiques.
Les secondes sont très esthétiques et permettent un renfort interne optimal. Elles sont adaptées au traitement de plusieurs récessions contiguës, ou de récessions unitaires.
Le tabac est un facteur de risque majeur pour les greffes gingivales : il est impératif de le stopper totalement (au moins un mois avant) si l’on veut espérer avoir toutes les chances que la greffe ”prenne”.
Le succès de ce type de chirurgie gingivale ne peut jamais être garanti, même dans les meilleurs conditions de santé générale et sans tabac.
Néanmoins, une bonne indication, l’expérience, la maîtrise des techniques chirurgicales, l’utilisation d’un plateau technique spécialisé (instrumentation et salle opératoire), et un respect strict des consignes post-opératoires par le patient, permettent d’obtenir de très bons taux de succès et extrêmement peu d’échec.